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LE POTAGER BIO

A l'heure où les préoccupations écologiques et sanitaires fusent dans tous les domaines, l'Assiette devient une question centrale. Ce que je mange est-il sain ? Sain pour moi, sain pour la terre, sain pour la personne qui l'a produit ? Chez nous, la responsabilité du choix des produits que nous cuisinons nous revient. Mais au restaurent, en voyage, à l'hôtel, nous laissons cette responsabilité dans les mains de l'hôte, ne sachant pas la plupart du temps d'où vient ce qui a été cuisiné.

 

Mount Kilimanjaro Safari Club a fait le choix de savoir et de contrôler d'où ses légumes et ses fruits viennent, et fait le choix de tenir ses clients informés, afin que vous ayez l'esprit et le ventre tranquilles quand vous embarquez dans l'aventure Tanzanienne avec nous. Laissez-nous vous guider au gré des feuilles de papayer et des graines de piments dans l'histoire de notre potager.

 

En 2013, MKSC acquière un terrain en bas de la colline, afin d'y forer un puit. Plus grand que ce dont nous avions besoin pour ce seul usage, nous avons décidé d'y planter quelques arbres fruitiers. Mais comme la nature a horreur du vide, d'autres plantations ont fait leur apparition sur notre petit lopin de terre. Avec enthousiasme, nous avons planté un peu de tout, artichauts et fraises compris. Après quelques échecs, nous avons finalement choisis de recentrer nos efforts sur un plus petit nombre de légumes et de mieux nous organiser. Le potager était né.

 

Des citrouilles aux avocats, en passant par les aubergines, les poireaux et les citrons, aujourd'hui notre jardin potager biologique fournit trois de nos lodges, Olduvai, Maweninga et Bashay Rift, avec plus d'une vingtaine de légumes et de fruits différents. Afin de garantir au mieux leur fraicheur, un membre du personnel est chargé d'aller récupérer les produits tous les trois jours. Avec ce potager, notre ambition est de parvenir à une autosuffisance pour la majeure partie des légumes. C'est pour cette raison qu'en 2017, nous avons pris la décision de doubler la surface, passant à 2.8 acres. Nous espérons qu'il sera alors possible très prochainement de livrer deux à trois lodges de plus et viser, à terme, la totalité des sept lodges.

 

Côté production, nos jardiniers travaillent sur des buttes de cultures qu'ils paillent en saison sèche pour limiter l'évaporation. Le bio étant désormais de rigueur chez nous, plus aucun produit chimique n'est utilisé ! Les maraîchers pratiquent la rotation des cultures, pulvérisent des traitements naturels fait-maison, comptent sur les chats pour manger les souris et sur les filets pour empêcher les oiseaux de venir picorer les délicieuses feuilles de blette. Côté fruits, ce n'est pas mal non plus, dans la lignée d'un jardin permacole à plusieurs étages, les arbustes et les bananiers créent un peu d'ombre et abritent les nombreux oiseaux, les plants de fruits de la passion verdissent les clôtures métalliques et abritent les cultures du vent et de la poussière.

 

Dans un souci d'économie d'eau, nous avons installé un système d'irrigation au goutte-à-goutte, qui nous permet d'obtenir une production régulière toute l'année.
Pour compléter l'installation, on y trouve aussi des bacs à compost et une pépinière où sont préparés bien à l'abri, la plupart des semis.
Cultiver nos propres légumes était un premier pas pour nous, mais avec l'envie d'aller plus loin pour être en accord avec nos principes, nous nous sommes lancés dans la production biologique. L'interview des jardiniers ayant amorcé cette transition vous en apprendra davantage.

Interview des jardiniers :

D'où est venue l'idée de passer à une production biologique ?

Julius : Quand les clients étaient informés de la présence du jardin potager, la première question qu'ils posaient était souvent « Il est bio ? ». C'est de là qu'est partie un peu l'idée de se lancer là-dedans. Nous avions peur avant de commencer, nous n'avions jamais fait d'agriculture sans produits phytosanitaires, mais, avec le management de MKSC, nous nous sommes dit « on essaye et si ça ne marche pas, on retournera aux produits chimiques ». La première étape a été la grande foire agricole annuelle d'Arusha. Nous y sommes restés les 10 jours complets, nous avons beaucoup appris sur l'agriculture biologique. Cette année MKSC nous a également envoyés faire une formation de deux semaines en permaculture à Morogoro. Nous avons petit à petit mis en pratique ici ce qu'on y a appris.

Quelles difficultés avez-vous rencontré au début ?

Julius : Les insectes. C'est d'ailleurs toujours le principal challenge. Presque tous les rendements ont baissé quand nous avons arrêté nos traitements chimiques. Surtout pour les tomates. Mais la direction de MKSC a continué à nous encourager. Nous avons commencé à fabriquer nos traitements naturels, comme le purin d'ortie, à planter des Œillets d'Inde, qui sont des fleurs répulsives contre certains insectes. Petit à petit nous avons appris et progressé.

Emmanuel : La saison des pluies aussi est un problème quand on est en bio. Avant nous utilisions des produits phytosanitaires qui limitaient le froid et d'autres problèmes qu'on peut avoir en saison des pluies. Mais en bio, nous n'avions plus rien, alors ça a été difficile, ça l'est toujours d'ailleurs.

De quels légumes êtes-vous les plus fiers ?

Tous les quatre : Nous sommes fiers de tous ! Mais il y a des légumes pour lesquels le passage au bio n'a rien changé, ils se portent aussi bien avec que sans produits chimiques : le chou blanc, les épinards et les aubergines. Ceux qui nous causent beaucoup de problèmes sont la tomate et le poivron vert… et les concombres aussi.

Aujourd'hui êtes-vous contents de ce que vous avez accomplis, d'être passés au bio ?

Julius : Au début nous ne pensions vraiment pas que nous y arriverions, mais nous avons été soutenus et encouragés, alors nous avons fait les efforts qu'il fallait et ça a payé. Maintenant nous avons une bonne production, et sans aucune aide chimique. Alors oui, je peux dire que nous sommes contents quand on regarde d'où on est parti, mais ça reste difficile.

Voulez-vous dire un mot aux clients qui liront cette interview ?

Julius : Maintenant vous pouvez être sûrs que quand vous mangez nos légumes aux lodges de Bashay et Maweninga ils sont frais et sans produits nuisibles pour votre santé.

Charles : Si vous passez une nuit à Bashay Rift Lodge et que vous avez l'opportunité de venir visiter le jardin, ça nous ferait plaisir, soyez les bienvenus. Karibu sana !

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